Facteurs d’adhésion des diabétiques à leur suivi dans un contexte de ressources limitées : cas du Burkina Faso

Résumé

Evaluer le niveau d’adhésion des diabétiques à la réalisation des examens de suivi du diabète et identifier les facteurs associés à cette adhésion

Une étude transversale a été menée au CHU de Bobo–Dioulasso au Burkina Faso sur un échantillon de 388 diabétiques. Les données ont été collectées à l’aide d’une fiche individuelle qui incluait un questionnaire de connaissance générale sur le diabète. Les examens paracliniques évalués sont ceux recommandés par l’IDF (International Diabetes Federation). Les facteurs d’intérêt ont fait l’objet d’une analyse univariée puis multivariée.

Les diabétiques ayant un revenu représentaient 53,61% et les scolarisés 43,56%. Le niveau de connaissance du diabète était satisfaisant dans 143 cas (37,63%). Six(06) soit 1,55%, bénéficiaient d’une assurance-maladie. Le coût moyen des 11 examens évalués était de 35820 FCFA (72$). La glycémie était prescrite en moyenne 2,5 fois par année (2,54 ±0,79) et dans 100% des cas. La prescription des autres examens a été documentée dans 183 cas (47,16%), sauf l’ECG (2,57%) non disponible au CHUSS au cours de la période d’étude. Le taux de réalisation de l’HA1C était de 29,50% (1/an) ; celui des autres examens était supérieur à 70%. Au total 66,12% des diabétiques avaient une bonne adhésion au suivi paraclinique. Les diabétiques scolarisés, ayant un revenu et un niveau de connaissance satisfaisant du diabète avaient une meilleure adhésion. A l’analyse multivariée, seul le niveau de connaissance du diabète était associée à la bonne adhésion (p=0.017).

Cette étude a montré l’intérêt de renforcer l’éducation du diabétique dans le but de motiver son adhésion à un suivi effectif dans un contexte de ressources limitées.