Corticothérapie infiltrative dans les pathologies ostéo-articulaires au Togo : connaissances et pratiques des médecins des CHU de Lomé

Résumé

Résumé Objectif : Evaluer les connaissances et pratiques des médecins en corticothérapie infiltrative. Méthodologie : Etude transversale menée du 1er janvier au 30 septembre 2016 incluant les médecins exerçant dans les centres hospitaliers universitaires de Lomé. Résultats : Nous avons sélectionné 176 médecins. L’âge moyen était de 45 ans (extrêmes : 25 ans et 65 ans). La majorité (71,02%) avait reçu une formation en gestes infiltratifs. La formation théorique dans les livres et revues médicales était le canal de formation le plus représenté (69,60%). Parmi les médecins formés, 79,20% pratiquaient des infiltrations. Le genou (78,79%) et l’épaule (66,66%) étaient les structures anatomiques les plus infiltrées. Les arthroses (90,10%), les sciatalgies (62,60%) et les tendinopathies (44,40%) étaient les indications les plus courantes. La majorité (80,80%) référait leur patient au spécialiste. Le bétaméthasone (67,70%) était le corticoïde le plus utilisé. La plupart (77,80%) estimaient que leur formation était insuffisante. Ils proposaient comme principales solutions de formation le développement professionnel continu (59,60%), la formation chez les rhumatologues (58,60%) et la formation à la Faculté des Sciences de la Santé (51,50%). Parmi les 77 médecins n'effectuant pas d’infiltration, l’absence de formation (51,95%), les craintes d'effets indésirables et de complications (42,86%), la non maitrise des indications précises (42,86%) étaient les principales raisons. Dans 80,50%, ils souhaitaient être formés. Conclusion : La corticothérapie infiltrative est une pratique à vulgariser et à démystifier pour faire bénéficier aux patients de ces avantages thérapeutiques. Mots-clés : Corticothérapie infiltrative, Pathologies rhumatologiques, Formation, Afrique.