La radiothérapie des cancers du rectum : Etude monocentrique dans un Institut Africain de Lutte contre le Cancer, Institut Joliot Curie de Dakar au Sénégal

Mamadou Moustapha DIENG, P M GAYE, D DIOUF, S KA, M C G FALL, B BA, P M DIENE, A DEM

Résumé


Résumé
Introduction : Le cancer rectal représente environ 40 % des cancers colorectaux, soit près de 6 % de tous les cancers.
Objectif : Evaluer la place de la radiothérapie dans le traitement des cancers du rectum.
Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive, entre Janvier 2000 et Décembre 2012, incluant 98 patients pris en charge pour un cancer du rectum à l’Institut Joliot-Curie de Dakar. Résultats : Les 98 patients dont 53 hommes et 45 femmes (Sex Ratio : 1,18), étaient âgés en moyenne de 53,95 ans. Nous avions retrouvé comme antécédents, un adénome de plus d’un cm chez 2 patients et une intoxication tabagique chez 9 patients. Les signes cliniques étaient dominés par les rectorragies notées dans 60% associées ou non à des douleurs, des modifications du transit retrouvées dans respectivement 31 et 23%. La tumeur était perceptible au TR dans 68,36%. Dix-huit patients présentaient des adénopathies inguinales et 3 un ganglion de Troisier. Soixante- quatorze patients avaient bénéficié d’une endoscopie, qui mettait en évidence un aspect ulcéro-bourgeonnant dans 70%. La localisation préférentielle était le bas rectum (68,5%). Le type histologique prédominant était l’adénocarcinome lieberkühnien (85,14%). Les stades IIa et IIIb étaient les plus fréquents, notés chacun chez 25 patients. Sur les 98 patients, 92 avaient pu terminer leur traitement radiothérapique. La RTE était post- opératoire dans 26,1% des cas, préopératoire dans 35,9% des cas et exclusive dans 38,04% des cas. L’objectif de la RTE était curatif chez 57 patients et palliatif chez 35 patients. Les incidents notés au cours de la radiothérapie étaient un cas de radiodermite, une diarrhée, et des douleurs périnéales. Cinquante-huit patients avaient une réponse objective et 34 avaient une mauvaise réponse. Cinquante-sept patients avaient bénéficié d’une intervention chirurgicale dont les 32 consistaient en une amputation abdomino-périnéale. L’évolution était marquée par une reprise évolutive dans 5 cas, une récidive dans 11 cas et l’apparition de métastases dans 12 cas. Le suivi moyen de nos patients était de 10,5 mois.
Conclusion : La RTE, en néoadjuvant, avait permis de rendre résécables 31 sur 33 tumeurs; et en post- opératoire, de prévenir les récidives chez tous nos malades.
Mots clés : Cancer, rectum, radiothérapie, Sénégal.


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